Le secteur de l’hébergement web n’est pas à l’abri du greenwashing, et trouver un hébergeur de bonne réputation peut s’avérer difficile. Essayons de donner les clés pour découvrir un hébergement web écologique et un hébergement dédié en utilisant des mots trompeurs et de fausses promesses.
Comment reconnaître un hébergeur écologique ?
Avant tout, un hébergement web va, comme promis, stocker toutes les données relatives à votre site web. Lorsqu’une personne visite votre site, des requêtes sont envoyées aux serveurs gérés par votre hébergement afin d’afficher les informations qui s’y trouvent. Les données seront conservées en utilisant différentes techniques (stockage en nuage…).
les serveurs sont en ligne 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Par conséquent, il est essentiel de trouver un hébergement qui tente de minimiser autant que possible son impact carbone. Examinons quelques certifications, compensations de carbone ou simples promesses pour voir quelles sont les options possibles pour un tour d’hébergement écologique.
Indice de performance énergétique : le PUE
Deuxièmement, le PUE, ou Power Usage Effectiveness, peut être utilisé pour évaluer l’efficacité énergétique d’un centre de données à la base. Cet indicateur mondial est basé sur le rapport entre la quantité totale d’énergie nécessaire au fonctionnement du centre de données et la seule consommation électrique des serveurs. Plus le PUE est faible, moins l’hébergement dépense d’énergie en dehors de ses serveurs (refroidissement des serveurs, chauffage des locaux, etc.) Cette statistique ne tient pas compte du fait que l’énergie est renouvelable ou fossile. Le PUE de l’hôte devrait idéalement être égal à 1. Pour atteindre cet objectif, les hôtes peuvent, par exemple, refroidir leurs serveurs avec l’air extérieur plutôt qu’avec des climatiseurs. C’est ce qu’on appelle le free-cooling. Par conséquent, aucune énergie n’est requise pour le refroidissement.
Certains hébergements atteignent des niveaux de 1,1 ou moins, ce qui est considérablement inférieur à la moyenne du marché de 1,5 PUE.
Normes ISO
L’ISO, l’Organisation internationale de normalisation, est une organisation mondiale qui élabore des normes. Certaines des normes produites par ce groupe sont pertinentes pour notre recherche d’hébergements plus écologiques :
Le système de gestion environnementale d’une entreprise, tel que décrit dans la norme ISO 14001. Cette norme met l’accent sur les efforts continus de l’entreprise pour réduire son impact sur l’environnement.
La norme ISO 50001 permet de contrôler la performance énergétique d’une entreprise. La certification ISO 14001 a été intégrée à l’actuelle norme ISO 50001. Cette amélioration de l’efficacité énergétique présente des avantages tant financiers qu’écologiques.
Trouver un hébergement web écologique n’est pas difficile, mais détecter l’écoblanchiment pour dénoncer une présence internet écologique frauduleuse l’est. Et, oui, l’industrie n’est pas à l’abri ; il y a eu des cas de greenwashing. Examinons quelques indicateurs qui ressemblent à de la fraude environnementale. :
« Le cloud est plus vert » : Les effets environnementaux du nuage sont considérables, même si l’image d’une technologie dématérialisée persiste. Selon la façon dont nous utilisons le nuage, ses conséquences environnementales changent. Par conséquent, on ne peut pas dire qu’une personne utilisant sa propre technique d’utilisation du nuage soit plus écologique qu’une autre.
Compensation des émissions de carbone. Cette idée est représentée par un engagement de la part de l’entreprise d’hébergement à réinvestir la même quantité d’énergie utilisée tout au long de l’année par ses services dans des projets ayant un impact bénéfique, ne produisant aucun effet carbone ou utilisant des ressources renouvelables. Cette technique peut être assimilée à du greenwashing si elle n’est pas traçable et vérifiable. En outre, il indique également que l’hébergement n’est pas alimenté par de l’électricité « propre ». Pourquoi ne pas opter pour une énergie verte directe si la réduction de l’impact environnemental est vraiment l’objectif visé ?
Exemples d’hébergeur web respectueux de l’environnement
Voici quelques exemples d’hébergements écologiques francophones, en tenant compte des informations susmentionnées :
Infomaniak
Infomaniak est le centre d’hébergement et de données le plus écologiquement durable de Suisse. Il est « climatiquement neutre » et a reçu plusieurs distinctions, dont la certification de l’organisation de protection du climat MyClimate. En effet, l’énergie d’Infomaniak provient entièrement de sources renouvelables : 60 % d’énergie hydroélectrique (TÜV Süd EE01), et 40 % de ressources renouvelables (Naturemade Star). Elle dispose également d’une liste de 20 initiatives environnementales qu’elle s’est engagée à entreprendre.
Certifications ISO 140001 et ISO 50001
PUE : 1,1
Aonyx
Aonyx est un hébergeur auvergnat qui détient la norme BBC pour un centre de données respectueux de l’environnement. L’Ecocentre, qui présente des centres de données écologiques dans plusieurs régions de France, est situé dans le Massif central. Il répond aux critères de la BBC en matière de faible consommation d’énergie. Il se trouve également dans une zone de haute qualité environnementale (HQE), ce qui signifie que les structures ont été construites pour durer et qu’elles utilisent des matériaux respectueux de l’environnement. Pour chaque abonnement à « Panse Bête », Aonyx reverse 2 euros à l’association qui a pour mission de défendre la loutre, représentante de la région Auvergne.
PUE : 1,2
Ikoula
Ikoula est un hébergeur web français qui, depuis 2015, fonctionne avec une énergie entièrement propre. Elle adhère également à l‘exigence RoHS de réduction de l’utilisation de produits chimiques dangereux dans les équipements électroniques et électriques (DEEE). Elle recycle également les équipements de ses centres de données.
Ionos
Ionos, anciennement 1&1, limite son influence de diverses manières. Il est certifié ISO 50001 pour son efficacité énergétique et n’utilise que des énergies renouvelables. La société d’hébergement recycle également une partie de son infrastructure de serveurs.
Greenshift
Pour refroidir les serveurs sans utiliser d’électricité, Greenshift utilise une approche de free-cooling similaire à celle décrite précédemment. Elle dispose également de couloirs froids étanches et d’un système d’alimentation sans coupure (UPS). Ils expliquent ici plus en détail leurs procédures.
PUE : entre 1,1 et 1,2